Le bus 440 se prend à l’arrachée, à bout de souffle, le matin comme le soir, l’hiver comme l’été.
Parce qu’il est toujours un peu en retard le bus 440, beaucoup trop ou juste pas assez. Il aime bien se faire désirer.
Quand il est de bonne humeur, il s’arrête juste devant moi… et le reste de la file aussi. Le bus 440 est un havre de fraicheur les jours de canicule, et mon coin du feu pendant l’hiver; il m’emmène à la bibliothèque, devant chez moi, au cinéma, au centre-ville et sur la route de la plage.
Le bus 440 diffuse un parfum de vacances et une odeur de touristes, il embarque les surfs mais boude les vélos. Muet, il sourit aux habitués mais désespère les profanes; il fatigue les lève-tôt, récupère les couche-tard, enthousiasme les rêveurs.
Dans le bus 440, le temps se colore des souvenirs passés.
Mes autres rêveries: ici ou là ou encore là.
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